Le vendredi 26 Janvier à 16h09
A l’école offshore, 7è étage
En écoutant https://post-trash.bandcamp.com/album/post-trash-volume-three, découvert sur bandcamp



Hum… je ne sais pas quoi utiliser comme logiciel pour écrire sur le mac de l’école… il n’y a pas libre office, j’utilise alors textedit mais il n’y a pas de mise en page, bon pourquoi pas. Les lettres sont petites. J’espère que je pourrais avoir un format d’export utilisable sous windows ou linux…


La musique est bien sympa. C’est agréable d’un coup, après avoir été une semaine malade, sans pouvoir utiliser mon ordi en fin de vie, sans pouvoir sortir de l’auberge tellement j’avais mal partout, de pouvoir faire cet exercice que je m’étais promis de faire avant de repartir en France : l’exploration de la bibliothèque offshore.

Dans l’idée c’est pas très compliqué en terme de méthodologie, simplement prendre des bouquins au pif, lire des passages au pifs, voir ce que ça m’inspire, écrire dessus, voir où ça mène. En gros voir cette bibliothèque comme un paysage ou une map qu’on pourrait explorer. Explorer comme un explorateur, quitte à spéculer sur l’univers mental que ça peut créer, et pas de manière rationaliste comme le ferait un bibliotèquaire avec des étiquette et un classement linéaire. Il s’agit ici de construire un mouvement erratique ou intuitif, situé, une trajectoire de lecture qui a plus à voir avec la dérive qu’avec une bibliographie bien rangée par ordre alphabétique. Peut être que je pourrait préciser une méthode après coup, bon je verrai, je me lance aller.

***à l’écoute de Drone, A perfect Blind https://thisstrangelife.bandcamp.com/album/a-perfect-blind
*** lecture de Jeux Sérieux - Cinéma et art contemporains transforment l’essai, un chapitre p . 501 de Clara Schlmann, Revolution happens like Refrains in a Song



16h31 J’aime bien cette question, à la 5e ligne : «  Que faire d’un livre ?  ».
Note : «  Silo est une plateforme d’échange sur les images en mouvement 
«  L’écran est un espace d’exposition et la programmation un outil de montage  » sur independencia.fr/revue/spip.php?article959.  »`
16h39 Je découvre la dictée automatique par reconnaissance vocale, je tente de l’appliquer. «  par ailleurs laissé et notamment ce chapitre qui se demande comment pose la question des méthodes et de la productivité de l'agent de liaison les effets sont rencontrés des époques des genres des formes des figures pas toujours mais c'est surtout à interroger mais c'est surtout à interroger de manière non dogmatique la façon dont on se rencontre en sorte qu'elle est re fonctionne ou pas on rattachant pour ce chapitre essai et para taxe nous cherchons à soulever une question presque économique permet à des relations de grande économie de moyens contraste des condensation des raccourcis.  ».

C’est assez convaincant mai sans correction c’est pas terrible. Déjà y’a pas la ponctuation, et de deux y’a des mots qui sautent ou qui change de sens. Cela dit c’est une méthode de traduction interessante de par ces erreurs là, et de deux ça permet quand même d’avoir une transmission qui est quand même sacrément plus rapide. C’est en effet ce que je cherche aussi. J’ai beaucoup de mal maintenant d’écrire des long textes avec un stylos, parce que c’est pas assez rapide et je n’arrive pas à aller aussi vite que ma pensée, du coup c’est très laborieux et démotivant. A l’ordi c’est quand même plus rapide, mais c’est pas encore ça. A l’oral c’est déjà plus intéressant, mais l’idéal serait d’aller encore plus vite que l’oral. En fait ça serait chouette que j’ai accès à un outil qui permette de transcrire du texte encore plus vite qu’à l’oral. Peut être qu’il suffit d’entraînement sur un clavier d’ordi (bon j’en doute) ? Peut être un peu un truc comme les dactylo à base d’abréviation et tout? Ou alors une sorte de langage de sine qui pourrait être interprété en direct par une caméra ? Si il y avait une sorte d’interface de langage, une sorte de super clavier où on appuierait sur des mots et pas sur des lettres par exemples ? Voir si on pourrait avoir des interfaces directement sur les neurones (dans ce as on aurait alors une interface directement avec une protopensée, ce qui serait aussi pas mal quoique un peu flippant niveau dystopique). J’aime bien l’idée d’un langage gestuel, un langage des signes comme les sourd muets, c’est vrai que ça a a l’air rapide comme langage quand même. Ou alors un mélange entre le son et le geste. C’est une manière de compenser toiut le non-verbal qui n’est pas présent dans le texte du coup.

Bon du coup je réécris le passage parce qu’ils est bien quand même (avec l’aide de la dicté, en fait il faut dire explicitement virgule pour les virgule).

«  Par ailleurs, l’essai, tel que cette ouvrage s'en empare, et ce chapitre qui se demande comment aller plus vite, pose la question des méthodes et de la productivité de la pensée. Agent de liaison, l’essai fait se rencontrer des époques, des genres, des formes, des figures qui sans lui ne discutent pas toujours. Mais il sert surtout à interroger de manière non dogmatique, la façon dont ces rencontres s’orchestrent, fonctionnent, ou pas. En rattachant, pour ce chapitre, essai et parataxes, nous cherchons à soulever une question presque économique : la parataxe permet à des relations de naître sous l’égide d'une grande économie de moyens, du contraste, des condensations, des raccourcis.  »

16h58 Cette dernière phrase a donné des résultats assez drôle à la correction. En effet, «  essai et parataxe  » a donné «  et c’est un rapace  ». Je tente de faire un exercice d’autotraduction oral-textuel en feedback sur cette dernière phrase.

Etape 0
En rattachant, pour ce chapitre, essai et parataxe, nous cherchons à soulever une question presque économique : la parataxe se permet à des relations de mettre sous l’égide d'une grande économie de moyens, du contraste, des condensations, des raccourcis.

Etape 1
En rattachant, pour ce chapitre, PC et para taxe, nous cherchons à soulever une question presque économique : permet à des relations de mettre sous les Gide d'une grande économie de moyens, du contraste, des condensation, des raccourcis.

Etape 2
En rotation, pour ce chapitre, PC et para taxe, nous cherchons un économique : permet à des relations de mettre sous les Gide d'une grande économie de moyens, du contraste, des condensation, des raccourcis.

Etape 3
En rotation, pour ce chapitre, PC et para taxe, nous cherchons un économique : permet à des relations de mettre sous les Gide d'une grande économie de moyens, du contraste, des condensation, des raccourcis pour

Etape 4 (en mâchant un peu mes mots)
en rotation, pour ce chapitre, PC paradoxe, : permet à des relations de ma grande économie de moyens du contrat salutations, dès que raccourci pour

Etape 5
En rotation, pour ce chapitre, et ses paradoxes, : permet à des relations de la grande économie de moyens du contrat, dès que raccourci pour

Etape 6 (avec un accent quebecquois)
À rotation de la gueule parce que j'habite, et, permet à des relations de Lagrade économie de moyens du contrat, pour

Etape 7 (avec un accent Suisse)
À rotation de la gueule parce que j'habite, et, permet à des relations de Lagrade économie de moyens du contrat, pour

Etape 8 (en chuchotant)
À rotation, tu contres

Etape 8 bis (en parlant fort parce que en chuchotant c’était pas assez fort)
Ta gueule parce que j'habite, et, permet à des relations de Lagrade économie de moyens du contrat, pour

Etape 9 (en articulant mal)
Ne les prend pas des relations de la grave économie de moyens du contrat, pour

Etape 10 (en disant 3 fois la phrase)
Ne les prend pas des relations de la grave économie de moyens du contrat, pour me les prend pas des relations de la grave économie de moyens du contrat, pour ne les prend pas de relation de Wagram économie de moyens pour

Etape 11 (en tentant de le dire vite)
Pour les

Etape 11 bis (en tentant de la dire vite mais pas trop)
Prends pas de relation de la grave économie de moyens du contrat, pour ne me les prend pas des relations de la grande économie de moyens du contrat, pour me les prend pas de relation de Wagram économie de moyens pour

Etape 12 (en articulant très mal comme si j’avais pas de dents)
Prends-moi un mur de Lagravette donné le mot pour me mener remballer pour neuf heures et vous remballez relavions loin de ramener économie de moyens


Bon je trouve ça assez drôle. Ca me fait penser à une pièce de Julien Prévieux sur une interface machine machine assez drôle comme ça aussi. Je me rends compte que je me suis d’ailleurs trompé moi aussi dans la retranscription de la première phrase à l’étape 0. D’où vient les erreurs de traductions, de moi ou de la machine ? (Sujet de bac de philo)



17h20
P. 489 «  l’imprévisible, c’est sûr, ne peut jaillir d’un plan seul, si exact (frontal) soit son contenu.  » A oui pourquoi ? Bon d’accord j’ai pas lu le paragraphe mais ça me semble assez direct comme truc, j’aurai dit l’inverse en fait. L’imprévu c’est le réel, ce qu’on ne contrôle pas, c’est justement ce qui surgit dans l’oeil de la caméra avant qu’elle ne ferme les yeux. Enfin du coup je comprends pas ce que ça veut dire sinon.

«  Le cinéma (…) entends capturer des objets inscrit dans le temps et dans l’étant  ».
Wow on se permet tout les jeux de mots, on a peur de rien, je poursuit  «  Chaque instant saisit est un fragment du devenir des choses: saison après saison, jours après jour. Chaque image est destiné à rentrer dans une ronde sans fin ni commencement. Ronde en attente de quoi? Disons le avec les mots du cinéaste : du surgissement de l’imprévisible !  » La ça me plaît bien «  Quel programme ! Car, au fond, c’est quoi cet imprévisible? Un autre nom du jamais vu (graal de tout artiste qui se respecte) ? Oui mais au carré, au cube : du jamais, jamais vu parce que jamais pensé. Jamais vraiment considéré. Con-sidéré. Cum : avec.  ». Jamais pensé, j’aime bien aussi. Jamais pensé parce jamais considéré. La vue serait une considération, on regarde ce que l’on considère, considère comme important. La question de l’attention. Mmmmhhh…

Et juste après on retombe sur la phrase «  l’imprévisible, c’est sûr, ne peut jaillir d’un plan seul, si exact (frontal) soit son contenu.  » . Je continue. «  Une image, pour mériter sa place dans la ronde des images, doit être travaillée aussi comme durée. La deuxième règle de l’alchimie polletienne  » (oui parce qu’en fait c’est à propos des film de ce mec, Pollet, qui filme l’imprévu du coup) «  prescript que la durée d’un plan doit excéder sa fonction de représentation : il faut qu’une image dure plus que ne l’exige la nécessité de montrer ce qu’elle contient. Ainsi, le surcroit de temps qu’elle permet permettra d’indexer le temps lui même  » alors c’est joli mais j’ai du mal à voir ce que ça donne. Cette histoire de durée me fait beaucoup penser à cette fameuse image-temps deleuzienne.

Je passe direct à la règle 3 : «    Le mouvement, décollé de lui même, distribue maintenant les distances et les rôles, de l’autre côté, continue dans la trame sa fonction inlassable  ». Bon ça aussi c’est très joli (citation de Sollers). «  Tout mouvement qui excède son action, au point de s’autonomiser, fait basculer l’image dans une autre dimension («  de l’autre côté  ») où peut surgir ce que Pollet guette sous le nom d’imprévisible, et dont l’attente l’oblige à enchainer toujours plus de mouvement  ». C’est une rhétorique qui me plait bien. Oui c’est ça ce que j’ai envie de dire comme conclusion.


Hum Ca me plait bien cette histoire de mouvement et d’image et tout ça là. Et puis je suis sur que ça passe bien pour un bilan.


Le texte est de Jean Paul Farguier, L’imprévisible émulsion (tout d  dépends de l’eau de Seltz). Pollet a fait apparement «  l’amour c’est gai, l’amour c’est triste  », ça aussi j’aime bien comme genre de titre. Ca me fait penser à cet émission que j’avais fait avec mon frère «  la cuisine c’est facile, la cuisine, c’est difficile  ». Je note aussi «  Pour Mémoire (Laforgue)  », un essai sur le travail.


18h09 Bon je doit arrêter là pour aujourd’hui. Finalement je n’aurai pris qu’un seul bouquin. Mais j’ai envie de refaire au moins une autre séance, sur un peu plus de temps, demain ça serait bien. Je me disais tout à l’heure qu’il s’agissait d’une sorte de jeu en fait. D’une investigation, d’une exploration, mais au sens d’un jeu d’enfant, il s’agit de jouer avec les livres, les idées, le savoir. Mais pas un jeu comme un jeu de société, un jeu comme on tenté de le penser les situationnistes, et qui est décrit assez bien par Allan Kaprow lorsqu’il prends l’exemple du deltaplane comme activité autotélique. En fait je crois que le jeu se situe en amont des discipline, disons qu’il s’agit un genre d’activité qui consiste à explorer différentes méthodologies. Je crois que ça s’appelle la libre activité chez l’enfant : il faut qu’il soit dans un cadre sécurisé et qu’il ai du temps sans aucune obligation, et il va explorer son environnement, son corps, il va manipuler des objets. Il s’agit plus d’une manipulation. Et le jeu recherché est plutôt à entendre au sens du jeu qu’il y a entre deux pièce d’un moteur. Il s’agit de créer ce genre de jeu dans un espace, de manipuler les éléments entre eux, d’explorer l’ensemble des possibles disponibles.

Le jeu dans ce cas ce n’est pas tant un ensemble de règle.
Le jeu c’est ce qui peut bouger.







27 Janvier 2017
14h42
A l’école offshore, 7è étage
En écoutant https://ison444.bandcamp.com/album/cosmic-drone

Avant d’allumer l’ordi, je pensais à quelques trucs. Je me disais par exemple qu’en rentrant sur Angoulême, je fabriquerais bien un polargraph si c’est pas trop com^liqué. Du coup c’est cool dans le plaisir même de pouvoir le construire, mais après la question c’est à quoi ça me sert ? Alors bien sur ça permet de faire des joli dessin très réaliste et tout, et certainement qu’on peux jouer sur le rapport entre code et rendu visuel, enfin la différence technique d’avec l’imprimante m’intéresse par exemple. Mais en fait je trouvais du coup plus drôle que ce traceur puisse mal dessiner. Genre dessiner comme un enfant, un bonhomme en bateau, une maison avec des traits et des fenêtres qui dépassent du mur. Et puis de manière général j’aime bien ce qui dans l’art est un peu parodique, ce qui est un peu idiot. Un peu comme l’urinoir de Duchamps ou les monochrome, qui a la base étaient vu comme des blagues, mais aussi connus comme tel. Je crois que y’a un lien assez fort avec la blague, l’humour, et l’invention, comme si avant d’inventer quelques chose de nouveaux, il fallait «  démonter  » ce qu’il y a déjà. Il faut démonter la peinture (par le monochrome par exemple, Alphonse Allais) avant d’en inventer une autre, et démonter ça peut passer très bien par l’humour. En fait l’humour, enfin un certain type d’humour, ça permet une distance critique, une certaine destitution du sens, qui peut être très efficace, et désirable en plus.L’humour quand c’est bien utilisé et une arme des plus redoutable.

La question de la frustration. En fait dès que je suis frustré par un truc, forcément il y a une motivation qui bloque, et je ne fais plus grand chose. Comment retourner le frustration en moteur de jouissance ou de création, ça ça me plait bien aussi. Ca touche la question de la deshinibition. Par exemple d’un point de vue intellectuel j’ai tendance à être dans l’inhibition. Souvent je censure ma pensé pour des raisons plus ou moins légitime : pas le temps de tout dire, impression d’ennuyer mon interlocuteur, peur de dire une connerie, peur de la critique, image «  d’intello  », hors sujet, théorie délirante, liens faible, pensée non-conventionnelle ou non-rationnelle. Si je part du principe qu’en fait je me sens beaucoup mieux quand je n’hinibe pas ma pensée (ce qui n’est pas fréquent, sauf quand je suis seul en fait), il y a un grand plaisir, un vrai terrain de jeu conceptuel ou je peux exercer ma pensée et réfléchir comme je veux avec la forme et la méthode que je veux. Du coup je me dit que dans certaines condition (sous la forme d’une pièce ou disons d’un certain espace d’expérimentation), je peux tester ce genre de deshinibition intellectuel. Ca suppose par exemple que j’ai pas à faire en sorte que mon discours soit très compréhensible, que je peux passer du coq à l’âne sans que ça pose problème, que je ne me souci pas d’ennuyer mon «  public  »  etc…



En écoutant une playlist https://daily.bandcamp.com/2018/01/26/best-electronic-january-2018/

15h23 Bon le problème c’est que je pense à pas mal de truc et je parle toute seul au lieu de l’écrire, donc je me déconcentre sur le truc du départ qui était de partir des bouquins de la bibliothèque.

Je note une idée quand même que j’ai pas noté sur mon portable tout à l’heure : vue qu’en maternelle ils font des tableaux à la manière d’artistes contemporains, je me dit je pourrait faire aussi des trucs «  à la manière des maternelles  ».

15h50
Bon du coup ça m’amène à la question du jeu, du jeu au sens ou les hackers jouent plutôt qu’ils ne travaillent. Le jeu comme manière joyeuse d’être au monde, comme motivation intrinsèque de l’activité. Sauf qu’il faut des condition pour que ce jeu puisse se faire, et lorsqu’on subit des violences, par la discrimination ou par les violence de classe par exemple, ou par le travail évidement, bah c’est très compliqué de jouer. D’où une manière de penser l’émancipation et la lutte de manière joyeuse : comment faire en sorte que tout le monde puisse jouer. C’est du coup une sorte de projet utopique, l’utopie de l’activité libre. Et ça serait une proposition d’un imaginaire pour un monde post-travail du coup.


C’est cool je trouve un livre sur l’utopie, je vais pouvoir enfin m’attaquer à la lecture.
Les utopies et leurs représentations, Colloque franco-japonais - Tokyo 2000

Utopia Povera
Jean-Christophe Bailly
p.26 «  Tandis qu’en politique, le lien l’avenir est articulé sous la forme du programme, l’utopie, elle, n’articule pas ce lien, elle le pose, le dépose sous la forme du modèle. Pour employer une image, on pourrais dire que tandis que le mode opératoire du politique, par rapport au corps social, est celui de la cure, voire de la prothèse, celui de l’utopie, ou de l’utopique, consiste en l’invention ou en la supposition, données comme possibles et tentantes, d’un autre corps.  »

Bon après donc il parle du fait que l’utopie ça peux juste être des sortes d’inscription précaires, des petits objets du quotidiens, des inventions qui sont comme des ritournelles, qui ne sont pas comme des grandes utopies mais plutôt comme des petits bouts de rêve et c’est déjà pas mal. Et que aujourd’hui avec cette soi disant fin des utopie on est aussi dans la fin du rêve, et dans une certaine forme de résignation qui va avec. Mais bon j’ai lu le texte un peu en travers, j’ai pas réussi à rentrer dedans.

Je vais m’acheter un sknickers tiens ça va me faire sortir.


16h37
J’avais noté dans un coin alors je le remet ici. Si on confions l’activité de l’art (ou plutôt de la création) comme un jeu, et en prenant en compte le fait que le jeu c’est compliqué de le mêler avec la question de la professionalisation (en tout cas à partir de la manière ont est construit aujourd’hui le travail), alors jeje pose la question «  comment être artiste sans faire carrière  », ce qui peut sembler très facile ou très difficile. Enfin ça dépends de si on vois le fait d’être artiste comme un boulot, où il faut faire plein d’expos, se faire connaître, des vernissages et tout, faire carrière quoi, dans ce cas bon moi ça m’intéresse pas (enfin si c’est nécessaire pour avoir des subvention ou pour rencontrer des gens et tout pourquoi pas mais dans le principe de «  être être pour être artiste  », enfin ça me plait moyen quoi). Parce qu’on peut se dire aussi qu’on peut être artiste comme on fait du bricolage, on peut faire de l’art dans son garage, avec ses copains le dimanche. Etre un artiste du dimanche, un artiste amateur, et c’est tout aussi bien, et on peut avoir des pratique tout aussi contemporaine ou critique ou profonde que n’importe quel professionnel. En tout cas moi c’est cette figure là qui me plaît mieux, qui est une figure plus proche du geek ou du nerd, du passionné. La question serait aussi : comment rallié ces figure ? Que serait un nerd de l’esthétique ? Un geek de l’art contemporains ? Quel méthode et espaces de productions ils utiliseraient, et à qui et comment ils le diffuseraient ? Plutôt que de bosser dans un atelier et de diffuser dans des expos, peut être bosseraient il dans leur chambre ou leur garage et exposeraient dans leurs jardin avec un barbecue entre voisin en guise de vernissage, ou alors sur internet dans des vidéos de auto youtube ? Ou alors un peu comme Duchamps un bosserait sur un projet pendant 15 ans, et ce n’est qu’à la fin de leur vie que par hasard on découvriraient tout leur boulot, parce que le mec en question n’en avait rien à faire d’être reconnu, et c’est parce qu’il ne cherchait pas à être reconnu qu’il avait une totale liberté sur son travail, libéré de la critique et du conditionnement d’un milieu ?

Quand j’étais petit je lisais Picsou magazine (d’ailleurs avec le recul, je me rends que ca propose une certaine critique de l’avarice du capitalisme mine de rien…) et y’a ce personnage de géo Trouveront. C’est une sorte de génie qui bricole dans son garage. Il invente plein de truc qui servent plus ou moins, il fait ça par plaisir, mais il ne cherche pas à être reconnu. Aujourd’hui quand on pense à un ingénieur, on a l’idée en tête de quelqu’un qui travaille pour une entreprise, ou si c’est quelqu’un d’indépendant il est inscrit dans un milieu, n et il fait des conférences, il se déplace pour des colloques et tout. Là c’est quand même une proposition bien différente, y’a un ancrage dans un quartier, dans un quotidien. Y’a un côté amateur qui n’empêche pas une expertise, une profanation de la bricole comme domaine d’action qui s’inscrit dans le quotidien. Et du coup je me demande ce que ça ferait ce même déplacement avec l’art contemporain. L’inscrire comme hobby en fait, et construire les structure des hobbys qui vont avec. Enfin bon c’est peut être déjà le cas de l’art contemporain d’être un hobby, vu qu’on gagne pas spécialement de l’argent avec ça. Enfin j’ai le sentiment que y’a une différence quand même.


16h46 en écoutant de la musique bien expé https://daily.bandcamp.com/2017/04/06/iran-electronic-music/

Je lis La perspective est fatiguée de Catherine Beaugrand. J’ai bien au début son parallèle entre l’unicité de l’utopie et la tour de Babel (bon ça va dans mon sens de la nécessité à penser une utopie multiple, ou plutôt une «  des-utopie  » ?). Elle parle aussi des expos universelles qui tente d’atteindre une multiplicité au même endroits, en «  conservant l’invariant de l’enclos  ». «  Le monde s’expose comme musée  ». Pour le reste il y a une sorte d’analyse qu’elle fait du tableau des Ambassadeurs avec la question de la perspective et tout mais j’arrive pas à rester concentrer, je quitte la lecture.

17h18 La ligne humaine de l’utopie - Makoto Iwata
Lu en diagonale, mais pas mal, sur la différence entre le «  cerveau honnête  » et le «  cerveau menteur  ». Le cerveau honnête traite les information reçu par les sens, et le cerveau menteur recréer une réalité sur l’inconnu, c’est la projection qui permet de relier des éléments entre eux, par exemple de supposer la face extérieur d’un objet alors qu’on ne voit que sa face intérieure. Et c’est ce cerveau qui permet, en imaginant le hors champs en gros, de construire de l’imagination, et donc aussi de l’art. Enfin disons que l’art c’est ce processus là mais d’un point de vue externe, des «  rétention tertiaire  » dont parle Stiegler (là le mec utilise le terme de ligne humaine). Et l’utopie se situe là dedans, une manière de combler les trou. L’art ça comble les trous. Bon j’aime bien ce principe là, de combler les vide avec de la spéculation. Et on pourrait combler les vide mais on pourrait aussi révéler les vide lorsqu’ils sont comblé trop longtemps par les mêmes histoires.


Bon j’arreête là, mais j’aime bien cette idée que j’ai eu plus haut de «  dés-utopie  ». Il ne s’agirait pas d’inventer un modèle parfait à appliquer, ce qui semble d’ailleurs totalitaire, mais plutôt de destituer les utopie qui régulent déjà notre monde (utopie du travail protestant, utopie positiviste rationnelle, utopie capitaliste libérale), il s’agirait de destituer les dystopies déjà en place, en guise d’utopie. Et donc dans ce cas l’utopie serait lié à un retrait, ce serait pas un modèle mais plutôt une certaine manière de fuite une hégémonie. Et c’est vrai que dans ce cadre, l’utopie se serait pas construire un ordre, mais plutôt lui échapper. Du coup est ce que c’est encore dans le projet utopique?

Mais on pourrait aussi penser l’utopie comme individuelle, ou comme modulaire, des proposition utopique. Si l’on tente de construire des petits espaces, des moments comme des tas, c’est un peu des micro-utopies, des hétérotrophes, c’est déjà un modèle intéressant et qui laisse à la place au multiple. De toute façon, et c’est ce qui me plaît pas dans la conception traditionnelle de l’utopie, c’est cette nécessité d’une sorte d’unité de perfection, y’a un truc chrétien là dedans. J’aimerais une utopie anarchiste, une utopie fouillie, qui tienne plus du bazar que de l’église.

29 Janvier 2017
18h37
En écoutant Gesafelstein https://gesaffelstein.bandcamp.com/

Ce matin je lisait sur mon tel un fil de discussion de forum sur la question de la douane et du faux-self. Et y’avait quelques contributions très intéressants. Le faux-self qui se construit comme le fait de faire ce que les autres (ou la société, ou l’école etc…) attends de nous. Au point d’en intégrer les désirs même… J’en avais déjà parlé dans l’autre journal, enfin c’est encore celui là je crois. Notamment y’avait un message qui pointais du doigts le fait de ne pas pouvoir mentir. Ne pas mentir dans le sens ne pas pouvoir mentir consciemment. Si on construit sa vie sur un mensonge auquel on crois, on ne peux pas mentir, en fait on ne peux s’autoriser à mentir que si à d’autre moment on sait que l’on peu assumer une vérité. Un truc comme ça. Enfin ça m’a pas mal marqué, disons que c’est pas forcément mentir mais c’est pouvoir caché. S’autoriser à cacher plutôt que cacher inconsciemment en voulant montrer. Ce n’est qu’en s’autorisant à se protéger que l’on sait ce que l’on protège. Enfin je crois que dans les prochain mois je vais bosser là dessus. Sur la possibilité de ne pas montrer, de garder pour soi. Sur la possibilité d’être seul (trait du faux-self : difficulté à être indépendant des autres et de leurs attentes, dépendance affective, difficulté à connaître ce que l’on souhaite réellement, inhibition de la volonté, espace mental vide à l’instar de l’étranger de Camus…). Je crois que j’ai intégré cet état depuis le harcèlement, en fait oui c’est évident. Je me souviens d’ailleurs assez clairement avoir du rejouer le complexe de l’albatros au collège, choisissant délibérément la sur-adaptation, je n’avais pas trop le choix.

Et il y avait aussi cette expression que j’avais déjà pensée (comme quoi) : on ne peux pas lâcher prise près d’un précipice. Le faux self est une réaction de défense. Pour m’en défaire, je dois pouvoir explorer des parties de moi plus sincère dans des contextes sécurisés. Propositions : faire du cinéma «  authentique  » (sans me soucier du résultat, sans le montrer), prendre du temps pour moi seul pour savoir ce que je veux vraiment faire, pas trop m’engager pour avoir du temps, pas vouloir «  faire carrière  » (ça aussi c’est intégré par le faux self), apprendre à ne pas répondre aux attentes, surtout si elles ne sont pas explicite (par exemple je comptais donner ce document à Paul en guise de preuve de travail, bah je crois que c’est une mauvaise idée. Je fais un travail, mais c’est aussi un peu perso donc je le garde pour moi. C’est juste la suite du journal et c’est la même attitude que je peux avoir avec).

Et du coup ça veut dire, apprendre à «  ne pas plaire  ». Soit «  décevoir  ». Et ça étymologiquement ça peut être intéressant à creuser. De capo (prendre) et du préfixe -de (séparation, cessation). Decevoir, cesser de prendre, ou peut être mieux «  de se faire prendre  » par l’autre, par ses attente, par son regard. Wiktionnaire «  recevoir : rendre vaine une attente, une espérance  ».

Enfin si j’apprends à decevoir, ça me permettra certainement d’opérer une construction identitaire. C’est ce qui se passe en tout cas sur Shanghai, une construction identitaire. A voir les message sur adulte-surdoué, je me reconnais dans les messages, et c’est impressionnant de voir dans les témoignage le nombre de personnes qui se reconnaissent dans ce faux-self, c’est donc un phénomène collectif. Même un truc con, le témoignage de celui qui dit avoir ressentis les gens réellement, c’est ce qui s’est passé y’a quelques semaines. En fait c’est comme si un ensemble de ressenti, je les ressentais consciemment plutôt que de les subir là. Et je m’ouvre plus facilement, je dis quand quelqu’un m’emmerde et quand je me sens pas à l’aise, c’est assez étrange et en plus je me sens pas jugé. Hier j’étais pas très bien à la soirée au bar. Voir l’emploi du temps de l’année m’a ramené à une angoisse, je crois que je fais une sorte de phobie scolaire. Mais en fait je crois qu’elle a toujours été là, depuis longtemps, c’est juste que pour la combrattre j’  »ai du étouffer des conflits intérieur. La solution serait plutôt de pas la cacher, de dire que ça m’angoisse, et si l’école me fait peur, j’ai qu’à en faire le minimum, ou expliquer ce que je ressent, et surtout surtout, recevoir les pseudo attentes en m’inscrivant au minimum des cours qui m’interese, et pas les autres.

19h11
Bon je vais devoir arrêter là après, mais je me souviens qu’hier je dirais à Sarah que quand j’étais en présence de quelqu’un avec un caractère fort, j’avalais ses émotion, à un point que je ne savais plus parfois ce que je ressentais moi (je ne sais plus pas quel émotion viens de moi et des autre). C’est ce mécanisme de faux self qui fait ça aussi.

Je lis un article là dessus et je déco. Je m’envoie le fichier et le supprime de l’ordi.

https://toulouzebre.fr/2013/06/18/f-comme-faux-self/

Les derniers jours à Shanghai, je fait une sorte de performance/exploration dans la bibliothèque de l'école offshore, et en fait une sorte de petit journal.
Je ne l'intègre pas dans le rapport d'activité.

A la relecture, je me demande si c'est souhaitable de le mettre dans le mémoire, mais ça ne me gêne pas, je crois. En fait, c'est comme si la distance temporelle permettait l'acte de publication sans que ca me pose problème.
destituer la dystopie