Ce mémoire se propose comme un agencement (selon la terminologie de Deleuze (1) ), à destination du jury d'évaluation pour l'examen de DNSEP, et associé à l'étudiant Nathan Serrano.

Ce mémoire est la trace d'une recherche.

Il est constitué de la partie visible de ces traces ; sur support écrit, audio et vidéo ; produites entre septembre 2017 et décembre 2018.

Cette recherche n'est pas déterminée à priori par un sujet ou une problématique, bien que certaines questions récurrentes la traversent à posteriori.

La recherche est ici conçue comme moyen pur, sans objet ni but.

Les sessions de recherches dédiées à un enregistrement se sont déroulées de la manière suivante : saisir un désir d'expression, se connecter à un canal, déployer l'expression jusqu'à ce que l'affect soit interrompu.

Un canal est une infrastructure de focalisation de l'affect. Elle est constituée d'un dispositif juridico-technique, c'est-à-dire d'un ensemble de règles plus ou moins implicites et d'un dispositif technique qui est lui-même souvent dispositif d'enregistrement.

Chaque canal (2) produit une série de captations de sessions de recherche. Chaque session produit un bloc de données, organisé par défaut dans une séquentialisation par ordre chronologique. Ces blocs de données peuvent ensuite être réagencés au sein d'autres canaux.

Compte tenu de la grande quantité de documents que cette recherche a produite, il n'est en aucun cas attendu de tout lire et voir. Il s'agit plutôt de considérer cette production comme des ressources, une archive, un ensemble de matière, discursive ou non, à explorer par fragments, par dérive, par chronologie, par lecture attentive ou flottante, ou autre. Il n'y a pas une bonne manière de lire ce mémoire, le lecteur/spectateur est invité à choisir voire construire par lui-même le mode d'exploration qu'il souhaite utiliser. Ou à refermer ce mémoire à tout moment.

Ainsi, dans cette optique d'un mémoire en écriture mouvante, par la dérive discursive propre aux flux de déterritorialisation de l'affect, se reterritorialisant sur des supports d'enregistrement plus ou moins linéaire, ce mémoire entretient une tension entre une structure racine et une organisation radicelle-rhizomique. Par conséquent, un mode de lecture non-linéaire y est encouragé : tout comme ce mémoire s'est construit sur l'expérience de son écriture, la lecture est elle aussi à voir comme telle, en se libérant le temps que l'on souhaite s'y consacrer, on aura la disponibilité pour lire et explorer le mémoire par les axes et entrées que l'on souhaite, en faisant confiance à ses affects, comme un voyageur en mer curieux aurait plaisir à découvrir un nouvel archipel.

Pour de multiples raisons, et sauf mentions contraires, les parties écrites de ce mémoire n'ont pas souhaitées être soumises à la norme de l'orthographe classique, et utilisent l'orthographe RF inconscient (3).

Si ce préambule insiste sur ce rapport aux codes formels, tel que l'orthographe, c'est pour bien souligner le fait que ce mémoire se propose comme support de déploiement d'une recherche. Sa fonction de communication ne s'y relie que de manière contingente. Réduire cette recherche à son image reviendrait à en aliéner le libre déploiement.

Actuellement, cette recherche repousse encore son point final, s'aventurant vers d'autres territoires, formes et supports.

Bonne visite.
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Références
Normes orthographique
Remerciements
(3)

"L’orthographe RF inconscient s’appuie sur le conditionnement à la norme orthographique de la république française assimilée dès l’enfance. Cette orthographe étant devenue automatique à l’écriture, on considère comme marginales à la compréhension les écarts grammaticaux à la norme, et alors il n’y a pas besoin de relecture en entier du texte. Cet orthographe est notamment utilisé pour lier un relatif confort de lecture avec un régime d'affect désirant du mode d'écriture."

Académie Française d'Angoulême
https://nathanserrano.hotglue.me/?faute_d_orthographe
(1)

"L’unité réelle minima, ce n’est pas le mot, ni l’idée ou le concept, ni le signifiant mais l’agencement. C’est toujours un agencement qui produit les énoncés. Les énoncés n’ont pas pour cause un sujet qui agirait comme sujet d’énonciation pas plus qu’ils ne se rapportent à des sujets comme sujets d’énoncé. L’énoncé est le produit d’un agencement toujours collectif qui met en jeu en nous et dehors de nous des populations, des multiplicités, des tentations, des devenirs, des affects, des évènements."

G. Deleuze et C. Parnet, Dialogues, Paris, Flammarion, 1996, p.65
(partie mise de coté pour l'instant, à supprimer d'ici 2 semaines)

Bienvenue.

Vous voici sur la page d'accueil du mémoire de l'agencement Nathan Serrano, à destination du jury d'évaluation pour l'examen de DNSEP.

Ce mémoire est la trace d'une recherche.

Il est constitué de la partie visible de ces traces ; sur support écrit, audio et vidéo ; produites entre septembre 2017 et décembre 2018.

Cette recherche n'est pas déterminée a priori par un sujet ou une problématique, bien que certaines questions récurrentes la traversent à posteriori.

La recherche est conçue comme moyen pur, sans objet ni but.

Les sessions de recherches dédiées à un enregistrement se sont déroulées de la manière suivante : saisir un désir d'expression, se connecter à un canal, déployer l'expression jusqu'à ce que l'affect soit interrompu.

Une canal est une infrastructure de focalisation de l'affect. Elle est constitué d'un dispositif juridico-technique, c'est-à-dire constitué de règle plus ou moins implicites et d'un dispositif technique qui est lui-même souvent dispositif d'enregistrement.

Chaque canal produit une série de captations de sessions de recherche. Chaque session produit un bloc de données, organisé par défaut dans une séquentialisation par ordre chronologique. Ces blocs de données peuvent ensuite être réagencés dans d'autres instances plus ou moins poreuses.

Compte tenu de la grande quantité de documents que cette recherche a produite, il n'est en aucun cas attendu de tout lire et voir. Il s'agit plutôt de considérer cette production comme des ressources, une archive, un ensemble de matière, discursif ou non, à explorer par fragment, par dérive, par chronologie, par lecture attentive ou flottante, ou autre. Il n'y a pas une bonne manière de lire ce mémoire, le lecteur/spectateur est invité à choisir voire construire par lui-même le mode d'exploration qu'il souhaite utiliser. Ou à refermer ce mémoire à tout moment.

Ainsi, dans cette optique d'un mémoire en écriture mouvante, par la dérive discursive propre aux flux de déterritorialisation de l'affect se reterritorialisant sur des supports d'enregistrement plus ou moins linéaire, ce mémoire entretient une tension entre une structure racine et une organisation radicelle-rhizomatique. Par conséquent, un mode de lecture non-linéaire y est encouragé : tout comme ce mémoire s'est construit sur l'expérience de son écriture, la lecture est elle aussi à voir comme telle, en se libérant le temps que l'on souhaite s'y consacrer, on aura la disponibilité pour lire et explorer le mémoire par les axes et entrées que l'on souhaite, en faisant confiance à ses affects, comme un voyageur en mer curieux aurait plaisir à découvrir un nouvel archipel.

Pour de multiples raisons, et sauf mentions contraires, les parties écrites de ce mémoire n'ont pas souhaitées être soumises à la norme de l'orthographe classique, et utilisent l'orthographe RF inconscient.

Si ce préambule se focalise sur cet aspect, c'est pour bien souligner le fait que ce mémoire se propose comme support de déploiement d'une recherche. Sa fonction de communication ne s'y relie que de manière contingente. Réduire cette recherche à son image reviendrait à en aliéner le libre déploiement.

Bonne visite.

Préambule
(2)

"Je n'ai pas retrouvé d'occurrence du terme de canal, c'est ce qui pêche un peu. En fait c'est une métaphore qui renvoie au contrôle des flux à travers l'acheminement de l'eau, et qu'on retrouve chez ses élèves Yves Stourdzé [Organisation, anti-organisation, sens et Tonka, 2015] et son vulgarisateur Pierre Ansay [36 outils conceptuels de Gilles Deleuze, couleur livres, 2015], (que j'avais lu avant Deleuze du coup) c'est pour ça que j'avait pris ce terme de canal, de tuyau, du pompier [lapsus, voulait écrire plombier] presque, mais j'arrive pas à trouver une définition directement chez Deleuze. Après dans le préambule y'a une définition personnelle qui est proposé "Un canal est une infrastructure de focalisation de l'affect." On pourrait dire aussi "une machine est un système de coupures de flux" (Guattari), c'est un peu le même schéma, y'a un flux/affect qui est canalisé/coupé par une machine/canal, sauf que comme je suis pas très sur de moi sur cette notion de machine, que j'arrive pas à me représenter vraiment un flux qui serait coupé, je préfère utiliser le terme de canal (ou d'instance, mais canal c'est pas mal), comme un terme que je construit un peu hors sol, que j'invente un peu, pour ne pas être relié directement à un concept qui est déjà très connoté (et dont je ne maîtrise pas ces connotations). Il y a aussi le terme de "milieu" ou "moment" (je sais plus...) chez Lefebvre [il s'agit bien de "moment"], que Rémi Hess reprends, moment vu comme un certains type de situation (le moment du travail au bureau, le moment où on joue au basket, le moment où on mange), c'est des notions proche, mais en même temps c'est pas non plus la même chose. Sinon, plus simplement, il y a le terme de cadre, en fait, j'agis au sein d'un certain cadre, délimité à l'avance, qui fixe les condition de déploiement, mais si c'est un cadre, c'en est un qui n'est pas à plat, il permet juste de déployer en profondeur quelques chose, et pas sur sa surface (c'est là où on pourrait dire que le cadre est un plan de coupe du canal). Enfin il y a là toute une terminologie, on peut se dire aussi que pour l'instant il y a un floue sur cette terminologie, et que donc je créé mon propre terme pour voir comment il tient (enfin c'est le genre de truc que je pourrait dire pour la soutenance par exemple...), parce que j'ai pas trouvé mieux pour l'instant."

Mail envoyé à Caroline le 7/2/2018, concernant la relecture du préambule (les passages entre crochets sont rajoutés après coup)